Prague jour 5 : “Poutine !… Il va vous… Niquer.”

Pour moi c’est une grasse matinée au programme, je suis en vacances et je veux me reposer. Les autres profitent de la matinée pour aller visiter les monuments du quartier juif, les synagogues, le cimetière (blindé de monde). Le cimetière les a impressionné d’après leurs retours, les musées synagogues moins. Midi approche et je me motive à sortir pour manger, or j’ai envie de “chlebíček”, ce sont des tartines tchèques dont j’avais un très bon souvenir. Mais mes recherches sur internet me montrent qu’il n’y en a pas autour de moi et même que les boutiques sont plutôt éloignées du centre-ville. Je tente mais l’heure passe et j’ai un peu la flemme de marcher au pas de course jusqu’à celle que j’ai repéré et je dois rejoindre les autres bientôt, ils ont déjà bien entamé leurs assiettes et je me dis qu’ils ne tarderont pas à finir le repas. Bon en fait le temps qu’ils prennent des cafés, j’aurais eu le temps de trouver mon bonheur, à la place je tourne dans les rues et je me fais un peu chier. Tant pis, mais je suis un peu dégoûtée quand même, je me suis contenté d’un sandwich fadasse de superette… C’est pas le top. Le souvenir des oeufs brouillés au petit déjeuner a quand même égaillé ma première partie gustative de la journée (la nourriture c’est sacré!).

Je rejoins mes amis devant l’entrée du Clementinum, 2eme plus grand bâtiment de Prague, dont nous voulons voir une petite partie. On prend des places pour la visite guidée mais pas pour la Chapelle des Miroirs, une prochaine fois peut-être. En attendant, on flâne dans des boutiques de souvenirs.
La visite commence par une explication en anglais de l’historique du bâtiment, à côté d’un énorme pendule. Au bout de trois dates, j’étais larguée. Aménagements, reconstructions, enseignements, jésuites, tout ça tout ça… Ce que j’en ai retenu c’est surtout que le bâtiment a accueilli des personnages illustres, scientifiques et mécènes. On commence par l’antichambre de la bibliothèque où l’on peut voir des instruments, portraits, de vieux livres scientifiques (des copies?), des explications sur les machines dans la bibliothèque, une copie du Codex de Vyšehrad (don’t touch !). Bon c’est sympa mais moi j’ai hâte de voir la bibliothèque baroque. Et je la vois avec le dernier groupe (moins nombreux). La pièce est plongée dans la pénombre et il y fait frais, on ne peut pas y déambuler, il faut se contenter de la voir depuis l’entrée. Mais ça ne nous empêche pas d’admirer les rayonnages très fournis (religion, physique, mathématiques, philosophie, astronomie, géographie,... Il y a de quoi faire), les plafonds peints et les globes et les appareils de mesure astronomique. Après une de mes question, la guide nous explique que oui, après autorisation des responsables, il est possible de consulter les livres, mais pas dans la salle elle-même et sous surveillance. Il est normal que ces archives et le décor soient protégés, et je suis même étonnée du très bon état de cette pièce, vu l’histoire mouvementée de Prague. Ah oui, les photos y sont aussi interdites.

On continu la visite par la salle du méridien. Un fil tendu par terre servait à repérer l’heure de midi quand les rayons de soleil passant pas un trou dans le mur touchaient le fil. Et oui, il y a bien un fil, fin, mais présent, dans la pénombre un de mes amis ne l’a pas vu. Lorsque le moment de midi était atteint, on agitait un drapeau blanc à une des ouvertures de la tour.
…
Ils remettaient l’horloge astronomique à l’heure avec ça ?

La salle suivante contient une exposition d’équipements de mesure scientifique d’époque, des hygromètres, des “inclinomètres” (j’ignore le vrai nom), baromètres, spectromètre, goniomètre et autres. C’est trop bien !

La visite se termine par la vaste tour astronomique, où l’on peut se balader sur les balcons. Avec une vue à 360° sur Prague, on en a fait des selfies ! mais la sculpture/girouette ne peut pas être aperçue de cet endroit.

La visite était plaisante, mais frustrante. Je n’ai pas l’impression d’avoir perdu mon temps et la guide était très agréable, mais je n’y retournerai pas si je re-voyage à Prague.

Il est temps de continuer notre rôle de touristes avec brio et donc, de goûter au trdlo/trdelník !
Wikipédia me dit : “Le nom « Trdelník » vient de trdlo qui désigne le rondin de bois autour duquel est enroulée la pâtisserie, qui lui donne sa forme traditionnelle creuse.”.
Google translate me traduit ça par “nichon”, hinhinhin !
Nous on a essayé de prononcé le nom et on a jeté l’éponge, on a baptisé ça “trou du cul” ou “anus”, surtout quand c’est rempli de chocolat. En tout cas ce n’est pas tchèque, mais une spécialité slovaque, c’est pas le bon pays, mais on en trouve quand même PARTOUT au centre-ville de Prague ! C’est sucré et méga lourd, rempli de chocolat ou de fruits, de quoi assassiner un diabétique.

On y rencontre un habitant sympathique qui plaisante avec nous en français. Il est georgien, fan de foot, suit la ligue 1 française, qui connaît bien l’équipe de Montpellier apparement (contrairement à nous six qui ne suivons pas du tout ce sport) et qui nous parle très rapidement de politique (d’où le titre de ce message, qui nous a surpris et fait rire). En dehors des étrangers dans le domaine touristique, je me pose la question si la République Tchèque est une terre d’accueil pour les pays d’Europe de l’est jusqu’à l’Asie centrale. Bon en fait non, pas du tout.

 Mais nous ne nous attardons pas et continuons notre ballade. C’est la journée “boutiques de souvenirs”, on s’en fait quelques unes en plus, puis on rentre tranquillement à l’appart. Les décos de Pâques sont présentes un peu partout, j’avais vu les décos de Noël à mon premier voyage, ça ne change pas trop. Comme la veille, nous avons passé une soirée au calme, apéro, mots fléchés, jeu à boire, crêpes faites par un ami, Mario Kart et glandouille. On profite de la chaleur de l’appart alors que la température diminue à l’extérieur.

Le lendemain ils annoncent de la neige, je vais douiller.